Exonération impôt de plus-value SCPI : durée de détention minimale à respecter

Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) offrent une opportunité attrayante pour les investisseurs souhaitant diversifier leur portefeuille. Ces structures permettent de mutualiser les risques tout en accédant au marché immobilier. La fiscalité applicable aux plus-values réalisées lors de la revente de parts de SCPI peut sembler complexe.

Pour bénéficier d’une exonération d’impôt sur les plus-values, il faut respecter une durée de détention minimale. Cette durée varie en fonction de la législation en vigueur et peut avoir un impact significatif sur la rentabilité de l’investissement. Les investisseurs doivent donc être bien informés pour optimiser leurs gains.

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Comprendre la fiscalité des plus-values en SCPI

Les plus-values réalisées lors de la cession de parts de SCPI sont soumises à une fiscalité spécifique. La plus-value nette imposable est déterminée après application de l’abattement pour durée de détention et, le cas échéant, d’un abattement exceptionnel. Cet abattement est appliqué sur la plus-value brute et permet de réduire l’assiette imposable.

Abattement pour durée de détention

L’abattement pour durée de détention est établi de la manière suivante :

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  • 6 % par an au-delà de la cinquième année et jusqu’à la vingt-et-unième année de détention
  • 4 % pour la vingt-deuxième année révolue

Une exonération totale est acquise après 22 ans de détention.

SCPI de plus-value et SCPI de rendement

Les SCPI de plus-value, aussi appelées SCPI de capitalisation, diffèrent des SCPI de rendement qui visent principalement à distribuer des revenus réguliers. Les premières privilégient la valorisation à long terme du capital, influençant ainsi la stratégie fiscale des investisseurs.

Impôt sur le revenu et prélèvements sociaux

La plus-value nette imposable est soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Le taux d’imposition global s’élève à 36,2 % (19 % pour l’impôt sur le revenu et 17,2 % pour les prélèvements sociaux). Toutefois, divers abattements peuvent réduire significativement cette pression fiscale, en fonction de la durée de détention des parts.

Les conditions d’exonération des plus-values en SCPI

Pour bénéficier d’une exonération de la plus-value lors de la cession de parts de SCPI, certaines conditions doivent être remplies. La résidence principale, par exemple, peut bénéficier d’une exonération totale. En revanche, les autres biens immobiliers, y compris les parts de SCPI, sont soumis à des règles différentes.

Les non-résidents, quant à eux, peuvent aussi prétendre à une exonération sous certaines conditions. La législation fiscale française prévoit des dispositions spécifiques pour ces contribuables, notamment en ce qui concerne la durée de détention des parts de SCPI et les conventions fiscales internationales.

Durée de détention minimale pour bénéficier de l’exonération

La durée de détention des parts de SCPI joue un rôle fondamental dans l’obtention de l’exonération. Selon l’article 150 VC du code général des impôts (CGI), un abattement pour durée de détention s’applique comme suit :

  • 6 % par an au-delà de la cinquième année et jusqu’à la vingt-et-unième année de détention
  • 4 % pour la vingt-deuxième année révolue

Il est donc nécessaire de conserver les parts pendant au moins 22 ans pour bénéficier d’une exonération complète des plus-values.

Cas particuliers et exceptions

Certaines situations particulières peuvent influencer l’imposition des plus-values. Les moins-values, par exemple, ne sont pas prises en compte selon l’article 150 VD du CGI. Un abattement exceptionnel peut être accordé dans certaines circonstances, tel que défini par l’article 150 VE du CGI et introduit par l’article 38 de la loi n° 2020-1721 du 29 décembre 2020 de finances pour 2021. Ces dispositions permettent d’alléger la charge fiscale pour les investisseurs sous certaines conditions précises.

Durée de détention minimale pour bénéficier de l’exonération

Pour bénéficier de l’exonération de la plus-value liée aux parts de SCPI, la durée de détention des parts est déterminante. L’abattement pour durée de détention, défini par l’article 150 VC du code général des impôts (CGI), s’applique sur la plus-value brute. Cet abattement s’établit comme suit :

  • 6 % par an au-delà de la cinquième année jusqu’à la vingt-et-unième année de détention
  • 4 % pour la vingt-deuxième année révolue

En conséquence, une détention minimale de 22 ans permet d’obtenir une exonération complète de la plus-value nette imposable.

La plus-value nette imposable est déterminée après l’application de cet abattement pour durée de détention, mais aussi d’un abattement exceptionnel, défini par l’article 150 VE du CGI et introduit par l’article 38 de la loi n° 2020-1721 du 29 décembre 2020 de finances pour 2021. Les moins-values ne sont pas prises en compte selon l’article 150 VD du CGI.

Impact sur l’imposition

La fiscalité des plus-values en SCPI ne se limite pas à l’abattement pour durée de détention. La plus-value nette imposable est soumise à l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux prélèvements sociaux. Ces prélèvements, appliqués sur la plus-value nette imposable, peuvent réduire significativement le rendement final pour l’investisseur.

Les SCPI de plus-value, aussi appelées SCPI de capitalisation, se différencient des SCPI de rendement. Les premières visent à valoriser le capital sur le long terme, tandis que les secondes se concentrent sur la distribution régulière de revenus. Considérez ces différences lors de vos investissements pour optimiser votre stratégie fiscale.

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Cas particuliers et exceptions

La fiscalité des plus-values issues des parts de SCPI comporte plusieurs cas particuliers et exceptions. Les moins-values réalisées lors de la cession de parts ne sont pas prises en compte selon l’article 150 VD du code général des impôts (CGI). Cette disposition exclut toute réduction de la base imposable par la compensation des pertes.

Un abattement exceptionnel peut s’appliquer. Cet abattement est défini par l’article 150 VE du CGI et a été introduit par l’article 38 de la loi n° 2020-1721 du 29 décembre 2020 de finances pour 2021. Cet abattement s’ajoute à celui pour durée de détention, augmentant ainsi les possibilités d’allégement fiscal pour les investisseurs.

Exonération pour les non-résidents et la résidence principale

Les propriétaires de parts de SCPI peuvent aussi bénéficier d’exonérations spécifiques. Les non-résidents peuvent être exonérés de la plus-value sous certaines conditions. De même, la cession de parts de la résidence principale jouit d’une exonération totale de la plus-value.

Pour les non-résidents, les critères d’exonération sont stricts et dépendent de conventions fiscales bilatérales entre la France et le pays de résidence de l’investisseur. Veillez à consulter ces conventions pour déterminer l’éligibilité.

Les diverses dispositions fiscales, abattements et exonérations offrent des opportunités d’optimisation fiscale, mais nécessitent une compréhension précise et une gestion rigoureuse des investissements en SCPI.